L’édition 2018 du festival GLOW de Eindhoven a rencontré un succès sans précédent. Et ce succès est dû en partie à la diversité de la programmation, allant des installations intimes aux jeux de lumière spectaculaires qui annonçaient les prouesses d’un mapping vidéo.

C’est ce mélange d’intimité et de spectaculaire, de pianissimo et de forte, qui fait le succès de ces spectacles, et c’est ainsi que pendant huit jours en novembre, GLOW a transformé le centre-ville d’Eindhoven en un lieu tantôt électrisant tantôt intime.

Les deux extrémités du spectre

Les deux extrémités du spectre étaient représentées par deux installations, toutes deux conçues par Sahara Benelux. L’installation Glowie était remarquable par son caractère intime ; ce stand interactif ne pouvait accueillir que quatre personnes, mais proposait un tourbillon d’émotions. Glowie voulait juste apprendre à vous connaître, découvrir ce qui vous faisait vibrer et ce qui vous rendait heureux dans la vie. Certes, Glowie était suffisamment consciente d’elle-même pour savoir qu’en tant que chatbot sophistiqué à commande vocale, elle vivait dans un monde créé par 10 écrans LCD Christie UHD 551-L et la société Greenhouse Group, mais cela ne l’a pas empêchée d’attirer les foules ni de faire des pronostics étrangement exacts.

Pendant ce temps, une autre installation était proposée à une plus grande échelle : un mapping vidéo intitulé Confluence animait la façade de l’église Sainte-Catherine, un bâtiment néogothique construit par Pierre Cuypers. Dans ce spectacle créé par Ocubo et inspiré des confluences des nombreux fleuves et rivières des Pays-Bas, des personnages virtuels dansaient sur les vitraux victoriens et l’architecture en filigrane. Ce mapping vidéo inspirait des émotions, mais sa création a été compliquée par la maçonnerie traditionnelle sombre de l’église. Douze Christie D20WU-HS, projecteurs au phosphore laser mono-DLP^® les plus légers et les plus lumineux du marché, ont été nécessaires pour projeter les images sur cette façade complexe et inhospitalière.

Une véritable tradition

En fait, la projection d’images sur des architectures ecclésiastiques européennes est devenue une spécialité de Christie ces derniers temps. Lorsque la cathédrale d’Aix-la-Chapelle (dôme le plus grand du nord des Alpes), l’une des plus anciennes cathédrales d’Europe, a fêté son 40^e anniversaire en tant que site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce sont 14 projecteurs Christie Boxer 4K30 qui ont été utilisés, cette fois fournis et montés par Publitec. Le dôme a survécu à l’incendie d’Aix-la-Chapelle en 1656 et aux bombardements alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale. Construite au VIII^e siècle sous le règne de Charlemagne, cette cathédrale est le lieu de sépulture de l’empereur ; à ce titre, son histoire est importante, comme l’ont découvert 40 000 spectateurs captivés au cours de neuf soirées.

Ce qui était impressionnant dans ces projets, c’est que chacun répondait à un besoin artistique et très humain de comprendre notre place et notre histoire dans le monde. Certes, ils peuvent être spectaculaires ou irrévérencieux, mais ils montrent qu’il ne suffit pas d’impressionner le public avec la technologie ou de le divertir avec des effets visuels ; pour que le spectacle soit réussi, vous devez toucher le public et l’émouvoir.

Avec ces mappings vidéo sur d’anciennes cathédrales et ces conversations avec un chatbot, on se demande si notre secteur ne se découvre pas un côté spirituel.